Le 10 juin à Ebreuil.
L’auteur, Patrice Valette, lauréat du 2ème prix du jury du salon du livre « Le Noël des Romanciers d’Auvergne », à Combronde sera présent avec ses romans. Une saga aux personnages attachants.
Dernier tome de la trilogie, « Le trésor de Fraisac » est en librairie depuis le 14 février. © Droits réservés
Patrice Valette a toujours eu la passion de l’écriture. À l’âge de neuf ans, il confiait à un camarade « un jour j’écrirai un livre ». C’est à présent chose faite. Car si l’auteur a déjà écrit « Une fleur sur la falaise », roman auto-publié, la saga qu’il vient d’achever est cette fois éditée chez Terre d’Histoires.
L’auteur a situé l’action de sa trilogie sur le territoire, dont il n’est pourtant pas originaire. Né à Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne, puis amené à Istres durant 34 ans pour raisons professionnelles, c’est une fois à la retraite qu’il a choisi, avec son épouse, de s’installer à Ambert. « On cherchait à s’éloigner de la pollution, du bruit, de la surpopulation, explique-t-il. On est passé dans le coin un peu par hasard et on est resté quelques jours ». En 2010, le couple s’installe à Valcivières mais au bout de deux ans, Patrice et son épouse décident d’habiter à Ambert pour être « un peu moins loin de tout ».
Raconter la vie d’un doleur du ForezC’est en lisant une bande dessinée racontant la vie d’un photographe itinérant, que Patrice a l’idée d’écrire l’histoire d’un homme dont le métier va l’obliger à bouger de sa région. Après des recherches sur les métiers oubliés du territoire, l’auteur choisit de raconter la vie d’un doleur du Forez. « Le doleur, c’est celui qui fait des poutres pour les maisons, indique-t-il. Il travaille avec les bûcherons et les scieurs de long mais c’est lui qui jouit de la meilleure réputation, c’est un peu le chef, le plus compétent ». Les doleurs partaient jusqu’à neuf mois par an pour exercer leur métier.
Patrice Valette raconte donc la vie de Joseph Matheron, doleur natif de Valcivières. Les hasards de la vie vont amener le personnage de la saga au château de Fraisac, dont les propriétaires lui ont fait une offre de travail très alléchante. C’est ce chantier qui va bouleverser le cours de son existence. « Mon personnage est entièrement inventé, précise l’auteur, mais inspiré des vies de ces travailleurs du XIX e siècle ».
L’auteur est guidé par cette envie d’écrire sur un personnage qui se déplace pour son métier. « Il va lui arriver des choses, annonce-t-il. Les choses n’ont d’ailleurs pas tourné comme je voulais au départ ». Emmené par son imagination, Patrice va faire de son personnage un père adoptif et c’est de là que va découler toute l’histoire de sa famille sur dix ans. « Ce que j’écris, si je l’avais écrit la veille ou le lendemain, aurait été différent, dévoile l’auteur. Mes personnages évoluent dans une époque qui va de 1855 à 1865 ».
Troisième et dernier tomePatrice a écrit le premier tome de la trilogie, « Le secret du château de Fraisac », en 2013, puis « Les ombres du bois Saint-Martin » en 2014. « Il me faut environ trois mois pour écrire un livre une fois que je suis lancé », précise-t-il. Mais des raisons de santé obligent Patrice à faire une pause après le deuxième tome et ce n’est qu’en 2017 qu’il s’attelle au troisième et dernier tome de sa saga, « Le trésor de Fraisac ».
Si l’auteur n’avait jamais été édité avant cette saga, il n’en est pas à son coup d’essai. « À Istres, j’ai été professeur de théâtre, explique-t-il. Cette activité était un loisir puis est devenue un travail à temps plein quand j’ai perdu mon emploi. Je me suis alors mis à écrire des pièces. Des comédies, des tragédies, tous les styles, en fonction des acteurs que j’avais sous la main. J’aimais beaucoup les huis-clos. La scène me manque parfois, mais c’est beaucoup de travail. Ma passion, c’est tout ce qui tourne autour du texte ». Patrice dit aussi avoir écrit de la poésie étant jeune pour « se faire le stylo ».
Actuellement, l’auteur travaille à l’écriture d’un polar sombre. « J’en suis tout au début et le démarrage est long. Je suis toujours indécis au début d’un livre, je ne fais pas de synopsis. J’ai le début, la fin, je sais où je veux aller ».
Dédicace. L’auteur sera en dédicaces à la libraire Tout un monde jeudi 1 er mars, de 10 h à 12 h 30.